Une naissance dans un contexte de luttes sociales
Le FHAR émerge à une époque de bouleversements sociétaux et de contestations politiques. Porté par la dynamique du
féminisme et des mouvements de libération sociale, le FHAR naît de la volonté de réunir les revendications des homosexuels et des lesbiennes, tout en s'opposant à la discrétion prônée par les organisations homophiles précédentes, comme Arcadie.
Le FHAR est une alliance initiale entre des militantes féministes lesbiennes et des activistes gays, inspirés par les mouvements étrangers tels que les Gay Liberation Front américain et britannique.
Une approche radicale et intersectionnelle
Le FHAR se distingue par son approche résolument révolutionnaire. Refusant la simple tolérance ou intégration dans un système conservateur, ses membres militent pour une transformation profonde de la société, liant les questions de sexualité aux enjeux de classe, de genre et de race. Les revendications du FHAR incluent :
- La visibilité des minorités sexuelles : Le FHAR organise des manifestations et des actions directes pour dénoncer la répression des homosexuels.
- La critique des normes patriarcales : Les militantes lesbiennes y jouent un rôle crucial, mettant en avant la double oppression subie en tant que femmes et homosexuelles.
- La libération sexuelle comme acte politique : Le FHAR revendique une sexualité libre et décomplexée, en rupture avec les normes dominantes.
Actions et manifestations emblématiques
L'une des premières grandes actions du FHAR a été l'interruption des Assises internationales de la condition féminine, à la Mutualité à Paris, en 1971. Ce coup d'éclat visait à rendre visibles les lesbiennes dans le féminisme et à exiger leur reconnaissance au sein du mouvement.
Le FHAR organise également des réunions hebdomadaires ouvertes à toutes et tous, souvent marquées par des discussions passionnées et des débats sur les stratégies militantes. Ces événements attirent des centaines de participants, témoignant d'un besoin profond d'expression et d'émancipation.
